Définition de l’épanouissement professionnel

L’épanouissement dans sa vie professionnelle est aujourd’hui recherché et demandé par tous les collaborateurs d’une entreprise, quelle que soit leur fonction et quel que soit leur âge. Il n’est plus seulement l’apanage de jeunes diplômés qui veulent avoir une vie en entreprise qui aura un impact sur la société et sur le climat, c’est celui de tous les collaborateurs qui ne veulent plus subir de stress inutile.

Si je devais définir l’épanouissement professionnel, je dirais qu’il s’agit d’une savante alchimie entre une quête de sens et une quête de plaisir. C’est un sentiment qui lie bien-être au travail et accomplissement dans sa vie professionnelle.

Tous les managers vous le confirmeront, lorsqu’un salarié se sent en phase avec lui-même sur son lieu de travail, il donne alors le meilleur de lui-même à l’entreprise. La grande question reste alors comment atteindre cet épanouissement professionnel pour soi-même tout d’abord, et aussi pour ses collaborateurs ou ses collègues, afin de favoriser la performance et la productivité de l’entreprise.

Cette recherche d’épanouissement dans sa vie professionnelle a été largement favorisée par la crise sanitaire avec la distanciation sociale qui en a résulté. Le bonheur au travail et l’épanouissement dans sa vie professionnelle, pour de très nombreux collaborateurs ne sont plus une option mais une nécessité. La qualité de vie au travail (QVT) fait aujourd’hui partie des leviers de recrutement les plus prisés.

Comment savoir si on est épanoui(e) au travail

La première question à se poser est bien sûr de savoir si l’on est soi-même épanoui dans son travail. Et c’est là qu’apparait la première difficulté. En effet, il est beaucoup plus aisé de diagnostiquer que l’on n’est pas heureux ou épanoui dans son job que de savoir si l’on a atteint ce bonheur au travail tant recherché. C’est un peu le pendant professionnel de l’adage « les gens heureux n’ont pas d’histoire ». Alors pour vous aider à y voir un peu plus clair, je vous propose un test utilisé par les psychologues de mon cabinet. Il s’agit du test d’inventaire de burnout de Maslach. Il vous permet de déterminer un score d’épuisement professionnel, un score de perte d’empathie et surtout un score d’accomplissement personnel.

Sa passation vous prendra au maximum 15 mn et vous pourrez-vous rassurer ou savoir sur quelles dimensions de votre vie en entreprise il convient d’agir.

Pour passer le test, c’est ICI.

A la fin de ce test si les conditions pour votre épanouissement ne sont pas réunies, je vous invite fortement à vous poser les bonnes questions.

Comment atteindre l’épanouissement professionnel ? Les clefs ou les leviers.

L’épanouissement professionnel est à mon sens une responsabilité partagée entre l’entreprise et la personne employée. De nombreuses études ont été faites ces dernières années auprès des employés et auprès des DRH. Si l’ordre dans lequel apparaissent ces divers facteurs peut changer, il y a par contre un véritable consensus sur les leviers à mettre en œuvre et leur effet sur le bonheur perçu dans la vie en entreprise. En voici un résumé.

La reconnaissance

Selon votre type de personnalité ou selon la culture de l’entreprise, la reconnaissance prendra la forme d’un mot de félicitations, d’une attention ou encore d’espèces sonnantes et trébuchantes. Dans tous les cas la reconnaissance est un facteur très important de bonheur personnel et de confiance au sein des équipes.

Chaque salarié a besoin de ressentir son individualité au sein d’un groupe. Si les membres d’une équipe se sentent valorisés par leur manager, ils pratiqueront cela entre eux également et la valorisation fera partie des valeurs de l’entreprise (effet d’exemplarité).  Il sera également très important de montrer que la reconnaissance va de pair avec la responsabilisation et de bien faire comprendre que chacun a sa part de responsabilité dans la réussite ou l’échec de l’équipe. N’hésitez pas à féliciter des collaborateurs individuellement et en groupe, à expliquer le sens et à rappeler la valeur de leur travail. Toute communication en ce sens aura un effet démultiplié sur le sentiment de bonheur professionnel.

Les valeurs de l’entreprise

Nous avons beaucoup de mal à supporter les personnes qui n’ont pas les mêmes valeurs que nous. Nous avons aussi beaucoup de mal à effectuer, même sur le court terme, une activité dont nous ne saisissons pas le sens.

Le partage de valeurs communes et le sens que vous donnez et que l’entreprise donne à votre action seront des éléments auxquels il vous faudra faire particulièrement attention au moment de votre recrutement.

De nombreux salariés décident en effet de se mettre à leur compte par manque d’alignement sur les valeurs ou par manque de partage sur la raison d’être de l’entreprise. Ils préfèrent alors travailler pour une raison d’être choisie et qui leur est personnelle en se lançant dans l’entrepreneuriat.

Nous développerons ce thème dans un prochain article de blog sur la motivation des collaborateurs.

L’autonomie

La différence entre l’enfer et le paradis est souvent la place qui est laissée à votre bon vouloir. Si vous ne voulez pas faire quelque chose, l’action demandée vous sera très pénible et vous l’accomplirez avec beaucoup de difficulté, même s’il s’agit d’une tâche facile. Si en revanche vous avez envie de la faire (quelle qu’en soit la raison), cette action sera vécue comme quelque chose d’agréable.

Dans cette façon de définir le travail, le manager devient un guide. Son leadership est alors basé sur la confiance et le développement de la carrière de ses collaborateurs. Il fonctionne en mode coaching  : il définit les objectifs et assigne les tâches mais il laisse une grande liberté à ses collaborateurs sur les moyens à mettre en œuvre pour les réaliser. Il garde ainsi la main sur la vision d’ensemble et délègue les moyens.

La rémunération

Trop souvent sous-estimée dans notre culture judéo-chrétienne, à tel point qu’elle apparait seulement comme le second critère cité par les DRH dans les facteurs de bonheur au travail des employés, alors que c’est le premier critère pris en compte lorsque l’on interroge ceux-ci (Sondage Opinionway pour Microsoft en 2021, confirmée par une étude récente de la fondation Jean-Jaurès auprès des 18-24 ans).

Qu’est-ce qu’une rémunération satisfaisante ? Il me semble qu’une bonne définition pourrait être une rémunération en adéquation avec les compétences, l’investissement du salarié et le poste occupé. Mais là nous entrons dans un large débat et la rémunération satisfaisante sera souvent celle qui sera perçue comme telle par rapport aux salaires pratiqués par le marché à ce moment-là.

L’équilibre vie personnelle et vie professionnelle

Si une forme d’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle n’est pas respecté, il est très difficile d’être épanoui. Selon les cultures d’entreprises cet équilibre sera plus ou moins difficile à obtenir. N’oubliez pas cependant qu’épanouissement au travail et épanouissement personnel sont très fortement corrélés et que cette corrélation joue dans les 2 sens.

Les expérimentations faites récemment sur la semaine de 4 jours en Islande en Espagne et au Royaume-Uni nous en apportent la preuve sur des échantillons de population en taille réelle. L’Islande rapporte des employés moins sujets au stress, moins fatiguées et plus optimistes. La philosophe Céline Marty déclare dans une jolie formule « avoir du temps pour soi c’est aussi avoir du pouvoir sur notre vie ». Enfin, les entreprises qui ont mis en place ce système déclarent être plus attractives sur le marché du travail, c’est le cas de la start-up, Welcome to the Jungle.Un argument qui n’est pas à prendre à la légère dans un contexte de pénurie des talents.

Les choses à retenir !

Si vous choisissez le statut salarié, faites très attention à ce que la société que vous souhaitez rejoindre soit en phase avec vos valeurs et le sens que vous souhaitez donner à votre action personnelle. Nous développerons ce sujet dans un nouvel article de blog la semaine prochaine en vous proposant quelques outils pour y voir plus clair.

Si vous êtes un manager, n’hésitez pas à pratiquer le plus possible la délégation, la confiance et la communication avec votre équipe. Et n’oubliez pas le pouvoir de l’exemplarité ! Si ce sont des sujets sur lesquels vous vous sentez inconfortable, n’hésitez pas à vous faire coacher ou à vous former sur ce sujet. Nous serons ravis de vous accompagner !