Burn-out : le nouveau fléau professionnel

Le burn-out est devenu un véritable fléau professionnel qui provoque l’épuisement physique, et aussi mental et émotionnel. Les victimes de burn-out sont très engagées et performantes. Du jour au lendemain, elles se retrouvent clouées au lit, incapables de bouger, de réfléchir, d’agir. Elles sont vidées de leur vitalité et elles ont besoin d’abord de repos et de soins.

Cette pathologie conduit à dépersonnaliser la relation aux autres et à soi-même. Un sentiment d’impuissance submerge la personne, qui ne se sent plus capable d’assurer ses tâches quotidiennes. La différence entre le burn-out et la dépression est la prise de conscience de son état par le malade. Autant la personne en dépression se rend compte de son état et peut le nommer, autant la personne en burn-out voit ses capacités altérées mais ne comprend pas ce qui lui arrive.

 

Démarches à suivre

La première démarche est donc la prise de conscience. Les personnes victimes de burn-out sont le plus souvent très actives, elles aiment les défis.C’est pour cela qu’elles « se crament » intérieurement. Pour la sophrologue Clémence Peix-Lavallée, auteure de Trouver ses forces intérieures, éditions Odile Jacob, il s’agit de restaurer « l’homme total ». Elle propose à ses patients un travail tridimensionnel pour retrouver leur énergie :

  • Au niveau du corps : il s’agit de se défaire du stress et d’apprendre à le gérer. Cela en diminuant le taux de cortisol, par la pratique de sports calmes et de techniques respiratoires et de relaxation adaptées.
  • Au niveau émotionnel : il s’agit de prendre conscience de ses émotions. Cela permet de pouvoir répondre au besoin qu’elles mettent en lumière et agir à terme sur leurs causes. Pour ne plus être envahi il faut se reconnecter à la palette de ses émotions, apprendre à les identifier, à les verbaliser et à écouter les besoins qui les sous-tendent, associé à des exercices de respiration et de relaxation spécifiques.
  • Au niveau mental : il s’agit d’apprendre à contrôler ses ondes cérébrales par ses pensées. En s’habituant à être davantage dans l’ici et maintenant, en lâchant prise. Cela notamment grâce à la méditation et à des techniques de visualisation, on change d’état de conscience et se trouve plus serein, moins anxieux.

Lorsque la phase aigüe de burn-out est passée et que l’on doit reprendre le travail, il faut réinterroger sa fonction et son environnement. En effet, reprendre son poste à l’identique conduira à un nouvel épisode d’épuisement. Aussi, est-il sage d’envisager une transition professionnelle, qu’elle soit interne à son entreprise ou externe, afin de refonder son engagement professionnel sur de nouvelles bases plus sûres.

Vous trouverez ci-joint l’Interview de Clémence Peix-Vallée, scientifique et sophrologue praticienne : lien youtube

Isabelle Fiévet-Rossignol
Executive Coach chez Group’3C
Membre du think-tank Galilée SP