L’enquête réalisée par ELABE pour l’Institut de l’Entreprise et le groupe EBRA met en évidence les fortes envies des Français de changements professionnels, que ce soit un changement d’entreprise, de secteur ou de métier. Ces évolutions doivent bien sûr se préparer et s’accompagner.

Les grands enseignements de cette enquête

  • Les actifs expriment une forte envie de changements professionnels. 64 % des sondés pensent qu’ils auront envie de changer d’employeur, de secteur d’activité, voire de métier au cours de leur vie professionnelle. 38 % envisagent même un changement complet de métier / secteur / employeur. Cette étude montre que cette envie est plus forte chez les actifs pour lesquels les opportunités d’évolutions sont plus nombreuses.
  • La première motivation est un souhait d’évolution. Il ne s’agit pas d’une stratégie défensive, par crainte d’un potentiel risque de chômage (seulement 12 % des réponses). C’est une réelle envie d’évolution professionnelle, par une augmentation de rémunération (51 % des citations), l’amélioration de son équilibre vie personnelle/ vie professionnelle (48 % des sondés), ou le fait de donner du sens à son travail (36 %).

L’importance relative de ces différentes motivations varie bien sûr selon l’âge des personnes concernées.

Ces envies de changement se heurtent toutefois à des difficultés pour se concrétiser

  • Le premier besoin exprimé est celui de formation. Ce besoin concerne en priorité les compétences techniques liées aux évolutions de son métier actuel ou futur métier. Mais les personnes moins diplômées expriment aussi une envie de formation initiale.
  • Toutefois, peu de personnes ont suivi ce type de formations. 74% des actifs souhaitant changer de secteur d’activité ou de métier déclarent n’avoir pas suivi de formation pour opérer ces changements au cours des 5 dernières années. Seulement 13% en ont suivi une dans les deux dernières années.
  • L’envie de changer est donc perçue comme difficile à concrétiser. Le changement d’entreprise est considéré comme le moins difficile (41 % des réponses). Celui de secteur (51 %) et de métier (58 %) apparaissent plus compliqués.

 

Ces actifs sont prêts à consentir des efforts importants, en échange de perspectives de progression de leur carrière

  • 61 % des personnes interrogées sont prêtes à se former en dehors de leur temps de travail, en soirée ou le week-end. 59 % sont ouvertes à une possibilité de travail à temps partiel pour dégager du temps. Plus d’un tiers d’entre elles (37%) sont même prêtes à envisager d’interrompre leur carrière une ou plusieurs années pour se former.
  • En contrepartie, les personnes interrogées attendent de ces efforts de formation une amélioration sensible de leur situation professionnelle. 75% des salariés attendraient, en retour d’une demande de montée en compétences émanant de leur employeur, l’augmentation de leur rémunération. 49% souhaiteraient une promotion individuelle, et 48% la possibilité de changer de poste, de service ou d’activité dans leur entreprise.
  • Pour suivre une formation afin de changer de secteur d’activité ou de métier: les actifs Français se tourneraient en priorité vers un organisme de formation, qu’ils soient indépendants (75% en total des citations) ou salariés (67%). Les chômeurs quant à eux s’adresseraient en premier lieu à Pôle emploi (70%). Les salariés citent pour leur part l’entreprise en premier (43%) après les organismes de formation.

DRH, chefs d’entreprises, vos salariés sont prêts à évoluer et à se former pour réussir. Et vous, quels sont vos objectifs en matière de GPEC ? Quel accompagnement prévoyez-vous ?

Pour en savoir plus : Etude Elabe-Institut de l’entreprise – permettre-aux-Français-de-réaliser-leurs-envies-de-changement
Bénédicte Baradel – Consultant Senior Group’3C