Atelier Group’3C animé par Dalila Abgrall

On se sent prêt à se lancer dans l’action, quand soudain surgit une petite voix au fond de nous qui nous bloque Elle est communément appelée « saboteur intérieur ». Elle répète que l’on n’est pas à la hauteur, ou que ce n’est pas comme cela que l’on doit faire… et on se retrouve perplexe, coincé entre le doute et l’envie d’avancer. Puis finalement, soit on ne bouge pas, soit on fait malgré tout, avec tout au long la peur au ventre, et finalement bien souvent on se rend compte que les résultats sont au rendez-vous.

Voilà comment agit notre saboteur intérieur, et il est souvent utile de le mettre en sommeil pour évoluer.

Etape n°1 : Identifier son (ou ses) saboteur(s) intérieur(s)

A quoi ressemble-t-il ?

On le reconnaît notamment à ses effets : il insinue le doute, constitue une croyance limitante, nous répète toujours les mêmes messages, se présente comme la voix de la raison, ne s’intéresse pas aux preuves, se concentre sur le manque et le problème, pose des questions binaires …

 Si c’était un personnage …

Ce serait un juge, un contrôleur, un hamster qui tourne dans sa roue, un coupeur de cheveux en quatre, un perfectionniste, un  « cogiteur » excessif, un  « éviteur » de problème. Vous pouvez l’identifier en faisant le test suivant.

Et pourtant, il a pu parfois être utile

Oui, le saboteur n’a pas toujours joué ce rôle, il nous a autrefois protégé contre des dangers, des menaces. C’était la réponse qui durant des moments difficiles de notre enfance ou en situation de danger nous a permis de réagir de façon pertinente.. Le problème est qu’il s’est installé dans notre vie avec toujours les mêmes réponses. Il ne comprend pas toujours bien les situations et s’affole face  tout ce qui ressemble à une prise de risque, même si elle est bien contrôlée pour nous. c’est lui qui nous empêche d’oser, de tenter, d’essayer … il sabote nos initiatives, nos tentatives de changements, et c’est cet aspect que l’on peut essayer de combattre.

Etape n°2 : Faire taire son saboteur

La meilleure stratégie est celle du dialogue. Or, pour dialoguer, il faut être deux. On peut considérer le saboteur comme un personnage qui intervient dans notre vie et avec qui l’on négocie.

Lui donner forme et existence

D’abord, on peut le nommer : lui donner corps en reconnaissant ses caractéristiques, ses effets positifs et négatifs dans notre vie.

Cela permet de l’externaliser et de le dissocier de nous, afin de prendre de la distance.

Repérer son irruption dans notre vie

Lorsque l’on a élaboré un travail d’identification fine de notre saboteur, on le repère plus facilement. On note les moments où il est à l’œuvre dans notre processus de décision. On sait ce qu’il répète, ce qu’il conseille, et on a le choix de le neutraliser.

Dialoguer avec lui

Comme avec une vraie personne, avoir un dialogue intérieur avec son saboteur, c’est révéler les peurs, les menaces cachées qui nous minent. Cela permet et pouvoir rationnellement examiner si elles existent ou pas dans l’ici et maintenant. On clarifie ainsi sa situation actuelle. Et on s’arrange avec son saboteur pour qu’il nous laisse la voix libre pour agir en toute connaissance de cause. Ce dialogue permet d’apaiser le doute et de reprendre les rênes de sa vie en main.

Etape n°3 : s’il résiste, se faire accompagner

Quand on ne réussit pas à faire ce travail , mieux vaut se faire accompagner par un coach. Cela vous permettra d’éviter les pièges tendus par ce saboteur qui ne veut surtout pas être mis à l’écart.

Car ne l’oublions pas, le saboteur trouvera toujours le moyen de nous faire croire qu’il nous veut du bien. Mais il tendra à nous empêcher d’agir sous de faux prétextes.